HISTORIQUE  DU  PROJET

   

Tout a commencé un peu par hasard, en 1985. Je suis allée voir un ami qui venait d'être nommé enseignant à Dakar. Nous sommes descendus dans le sud du pays, la Casamance. En chemin, nous avons pris en stop deux jeunes garçons. L'un d'eux, Mamadou Diémé, a voulu faire de la correspondance avec moi, comme le demandent presque tous les enfants, au Sénégal. J'ai accepté et cette correspondance, il l'a faite plutôt avec mes élèves qui avaient le même âge que lui. J'étais alors professeur à Nantua.

      

1985 : découverte de la Casamance avec des amis et accueil chaleureux de ses habitants

Quand on va au Sénégal, on comprend très vite les besoins du pays.On a toujours envie d'y retourner et les Sénégalais sont si chaleureux qu'on éprouve le besoin de partager, de faire quelque chose avec eux. Lorsque j'y suis retournée, l'année suivante, Mamadou avait perdu son arrière grand-père de 105 ans qui l'élevait et il venait d'être pris en charge par son grand-père qui habitait Ziguinchor, dans le quartier de Kandé.

   

C'est ainsi que je suis arrivée dans ce quartier périphérique qui fait plus penser à la brousse qu'à une ville de près de 100 000 habitants.Il est excentré, au-delà de la route goudronnée, parfois même, les taxis refusent de s'y rendre car ils s'ensablent et pendant l'hivernage, la piste est coupée par l'eau de pluie.

ENTENTE AVEC LES GENS DU QUARTIER ET LES AUTORITES LOCALES

J'ai logé dans le quartier, chez le grand-père de Mamadou, discuté avec les gens et l'idée de faire quelque chose avec eux a germé. Le choix ne manquait pas : école, puits, dispensaire etc. Ce qui, pour eux, semblait le plus urgent, était un dispensaire. Lorsque je suis allée trouver le médecin-chef de la région médicale, le docteur N'Doye, il m'a parlé d'une maternité. Nous nous sommes donc mis d'accord sur une maternité-dispensaire. Le Ministère de la Santé m'a promis la nomination d'une sage-femme ou d'un agent de santé. Les autorités locales m'ont montré un terrain réservé pour la santé (confirmation au cadastre). Lors d'une réunion avec les gens du quartier, ceux des quartiers voisins, eux aussi concernés, les notables et les représentantes des femmes, nous nous sommes mis d'accord sur la collaboration suivante :

  • la municipalité s’occupait du terrain
  • le quartier apportait la main d'oeuvre
  • le Ministère de la Santé, la nomination d'une sage-femme
  • j'apportais le reste

J'avais donc :

  • l'aide du quartier
  • l'avis favorable du Médecin Chef, le docteur N'Doye,
  • celui des autorités locales en la personne de Mr Robert Sagna, maire de la ville et de Mr N'Diaye, gouverneur.

Tout pouvait commencer. La première réalisation en partenariat fut donc la maternité-dispensaire de Kandé, à Ziguinchor. J’ai organisé deux voyages d’élèves en 1989 et 1990. Les premiers ont participé à la peinture de la maternité. Devenue vite trop petite, un second bâtiment a été construit : l’ancien est resté maternité, le nouveau est devenu dispensaire, bibliothèque et logement de fonction. Le projet est resté personnel de 1985 à 1998.

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En 1998, l’association Kassoumaye prend la relève Elle est créée pour être le prolongement du projet d’action éducative (PAE) que Bernadette Lacroix a commencé en 1985 avec les élèves du collège de Nantua, qui s’est poursuivi avec ceux du collège Saint-Exupéry de Bellegarde. Il avait pour but “une ouverture de l’école sur l’extérieur”, en motivant les élèves, en les sortant des cours traditionnels, en concrétisant les programmes de français, d’histoire géographie et d’éducation civique, en les sensibilisant à une autre culture. Il est devenu ensuite un “Partenariat Educatif Nord-Sud», projet dans le cadre de l’opération partenariat éducatif, menée conjointement par le Ministère de la Coopération et du Développement, le Ministère des Affaires Etrangères et le Ministère de l’Education Nationale.

Kassoumaye a pris la relève en conservant et élargissant les critères suivants :

  • aide au développement
  • aide à toute activité humaine, principalement dans le domaine de la santé et de l’éducation, l’idée de partenariat étant toujours présente.

Elle est administrée par un Conseil d’administration dont certains membres se sont déjà rendus sur place, au Sénégal, une ou plusieurs fois.
Des antennes, centres de soutien, ont été créées : Paris, Lyon, Lorraine, île de la Réunion etc.

Comment est née la garderie d’enfants?       Suite à voir dans les bulletins