K    A    S    S    O    U    M    A    Y    E
Association à but humanitaire Aide au développement Casamance,SENEGAL
Siège: 129, allée de Bellevue, Le Châtelard 01 200 CHATILLON-EN-MICHAILLE

Projet de construction
d’une école maternelle au Sénégal

I-Analyse de la situation

L’association «Kassoumaye» mène un projet au Sénégal, dans la région de Casamance, principalement dans un quartier périphérique de la ville de Ziguinchor appelé Kandé.

Depuis 1998, elle poursuit un projet commencé par une enseignante une dizaine d’années plus tôt qui a abouti à la construction d’une maternité-dispensaire dans ce même quartier ainsi que des WC dans une école voisine et trois salles de classe dans un village en pleine brousse. Actuellement,Kassoumaye finance, à Ziguinchor, la location d’une case pour le fonctionnement d’une école maternelle. Cette dernière est devenue trop petite, vétuste et les conditions de travail difficiles : salles de classe trop exiguës, peu de lumière, pas d’eau, pas d’électricité.

             

            La classe des petits avec Pauline          Distribution quotidienne de lait

Après trois ans de recherches, l’association a trouvé, dans le même quartier un terrain pour construire une nouvelle école, correspondant mieux aux besoins des petits, a pu le financer mais continue à chercher des fonds pour la construction et l’équipement du bâtiment.

Kandé Léona a une population défavorisée composée de paysans, d’ouvriers, de personnes dont les revenus sont très bas. En saison de culture du riz, ils louent un terrain ce qui ne leur permet plus d’envoyer un enfant à l’école même si leur participation aux frais scolaires est très basse grâce aux apports de l’association.

Une particularité de Ziguinchor : cette ville de 125 000 hts en 1988 est passée à près de 300 000 hts de nos jours. Cet accroissement est dû à la migration de gens venus du nord du pays, des pays limitrophes (guerre en Guinée Bissau) et surtout des villages environnants chassés par la guerre du conflit casamançais. Ces populations sont venues se réfugier dans leurs familles à Ziguinchor, entraînant de gros problèmes de logement et de scolarisation des enfants. Ainsi Kandé Léona a vu sa population, déjà défavorisée, augmenter terriblement et ses conditions socio-économiques et culturelles se dégrader.

II-Historique de l’école en images

1996 : lors d’une réunion dans la maternité-dispensaire du quartier financée par le projet, les mamans parlent de la nécessité d’une garderie d’enfants (maternelle). Elle débute dans une case prêtée par les jeunes du quartier qui ne s’en servent que le week-end et ne comporte qu’une classe unique avec une institutrice nommée Anne-Marie.Mireille Buccafurri, institutrice française de Maternelles vient l’aider à ses débuts.

   1997 : le bâtiment ne résiste pas aux fortes pluies tropicales de l’été et s’effondre.

1998 : le projet finance une école sur un terrain prêté par un habitant du quartier. Après les cours, le bâtiment sert aussi de lieu de réunions.

2000 : les moyens financiers n’ont pas permis une construction solide et lors des fortes pluies d’été dites «hivernales», il s’effondre à nouveau.

2001 : location d’une case avec l’institutrice aidée, cette fois, d’une monitrice.

2002 : le nombre d’enfants ayant augmenté, location d’une case plus grande où nous sommes actuellement et embauche d’un second enseignant

Création d’une bibliothèque

                 

L’école aujourd’hui

2011 : le bâtiment abrite aussi un tailleur et une bibliothèque.Il commence à être vétuste.Le nombre d’enfants n’a cessé d’augmenter et atteint aujourd’hui la centaine, nécessitant un troisième enseignant et une femme de ménage. Après les cours, il sert aussi pour l’alphabétisation des femmes du quartier.

III-Actuellement

L’école n’a pas l’eau, c’est le puits des voisins qui est utilisé. Elle n’a pas l’électricité qui est moins nécessaire car les cours s’arrêtent à 13h. Quand il en faut, un long, long fil électrique court dans le quartier jusqu’à trouver une prise.

La maternelle compte trois niveaux ayant chacun leur enseignant ainsi qu’un directeur et une femme de ménage,soit cinq personnes rémunérées par les mensualités payées par les parents et les aides apportées par l’association.

Les trois enseignants

Le système scolaire sénégalais, calqué sur le nôtre mais n’ayant pas de maternelles, ajoute à l’école primaire une année avant le CP, appelée CI ou «classe d’initiation». Le passage en «garderie» permet aux enfants de rentrer directement au CP donc de «sauter» une classe.

Le directeur est aussi notre représentant sur place. C’est lui qui a eu la responsabilité de la construction de la maternité-dispensaire du quartier, financée aussi par le projet et qui fonctionne depuis plus de vingt ans. Il a toute notre confiance. Il donne les cours d’alphabétisation.

Le représentant de l’association

L’aide apportée par l’association permet aux familles de ne payer que 2 000 FCFA (3 €) par enfant et par mois, soit 8 fois moins que ce qui est demandé dans les autres écoles. Pas de gratuité, sauf pour certaines familles, est un choix de l’association afin que les parents se sentent concernés, impliqués dans le bon fonctionnement de l’établissement et participent.

Une des matrones de la maternité-dispensaire construite par le projet et qui vole de ses propres ailes depuis plus de 10 ans, a besoin d’une aide pour des études d’infirmière.


C’est sur ce terrain que l’école sera construite

Le mot de notre représentant sur place:Ousmane Sagna
Objet : Demande d'aide financière

Monsieur, je viens respectueusement solliciter auprès de votre haute bienveillance l'obtention d'une aide financière pour la construction d'une garderie d'enfants dont la plupart des enfants sont des enfants des réfugiés du conflit casamançais. Les parents n'ont pas les moyens. J'adresse cette demande à toutes les personnes de bonne volonté et Associations humanitaires.

Dans l'attente d'une suite favorable à ma demande, veuillez agréer Monsieur l'expression de mes sentiments distingués.

Signé : Ousmane Sagna